Guerre des biopics à Toronto
1 / Jeff Buckley (Penn Badgley) dans Greetings from Tim Buckley
Le film : En 1991, Jeff Buckley n'a pas encore enregistré le mythique album Grace et participe un concert hommage son père, Tim Buckley, troubadour folk mort d'une overdose en 75. Biopic " oblique ", Greetings from Tim Buckley capte un passage de relais entre deux générations de musiciens, cet instant très précis où Jeff, en faisant la paix avec l'héritage paternel, est parvenu s'inventer un destin.
La performance : Bonne idée d'avoir confié le rôle de Buckley junior Penn Badgley (Dan dans la série Gossip Girl) : c'est vrai qu'ils se ressemblent... L'acteur est encore un peu juvénile, un peu maladroit - mais c'est sans doute fait exprès. Et il chante bien, le bougre.
Probabilité d'une nomination aux Oscars :11%. L'absence quasi-totale de buzz généré Toronto par Greetings from Tim Buckley ne lui garantit pas des lendemains qui chantent. Reste un beau film jamais putassier, un cadeau pour les puristes et les fans, qui frappe par la façon très authentique dont il met en scène la musique des Buckley père et fils.
2 / Mark O'Brien (John Hawkes) dans The Sessions
Le film : Remarqué en début d'année Sundance, The Sessions est l'histoire (vraie, bien sûr) de Mark O'Brien, poète et journaliste atteint de paralysie respiratoire, confiné dans un " poumon d'acier " et qui décida, l'âge de 38 ans, de connaître les joies du plaisir charnel grâce une " sex surrogate ". "The festival hit of the year !" (c'est écrit sur l'affiche).
La performance : Le toujours excellent John Hawkes (Winter's Bone, Martha Marcy May Marlene) a le bon goût de s'interdire le pathos et de prendre tout ça sur un ton léger, presque badin. Mais il se ferait presque voler la vedette par la géniale Helen Hunt, qui se désape face caméra avec un naturel scotchant.
Probabilité d'une nomination aux (...)